Founded in March 1977, the Parisian Rockin’ Rebels was the earliest French rock’n’roll revival band whose vestimentary look evolved through their nine-year career from a 1970s-style to a fifties-style rockin’ band by 1981.
‘Tony Marlow’ (born Gérard Toubeau in Charleroi, Belgium, in 1954) – drummer then singer of the group – was wowed by rock’n’roll at the age of 15 in 1969 when he saw a broadcast of the Elvis Presley ’68 Las Vegas comeback special. Tony had been living in Corsica since the age of seven before his move up to Paris in 1974 at the age of 20.

Ca ressemblait à quoi la scène Rockabilly à Paris en 1974 ?
Il y en avait peu mais je ne la connaissais même pas puisque mon but à l’époque n’était pas de jouer du Rockabilly … Je connaissais juste les grands noms comme Gene Vincent, Elvis Eddie Cochran, les pionniers. Nous, ce que l’on aimait avec Jean Marc, c’était plus Lou Reed, le pub rock avec « Doctor Feelgood » ou « Blue Oyster Cult » … C’est peu à peu, que nous avons découvert le rockabilly parce que ce n’était pas une musique à la mode : il fallait aller dans des réseaux plus « confidentiels ». Nos premiers groupes étaient vraiment des groupes de rock classique.
Comment tu arrives au Rockin Rebels ?
Par Elvis ! En fait j’apprends qu’il y a à Paris un fan club d’Elvis, le Treat Me Nice, qui faisait des réunions mensuelles dans une MJC à Ménilmontant. Là, je découvre pour la première fois en super 8 des images d’Elvis, notamment au « Ed Sullivan Show ». A l’époque il n’y avait pas de Dvd et encore moins d’internet. C’était la première fois que je voyais ça avec émerveillement. Là je rencontre un mec qui chantait très bien dans le style Elvis : Victor Leed. Il avait envie de monter un groupe, il me propose d’y participer, je dis oui et là on commence à jouer tous les deux des reprises du King.
came across bikers of Porte de Clignancourt
C’était quand ?
Fin 1976, en fait il y avait un événement très important qui arrivait : le plus grand groupe de rockabilly anglais : « Crazy Cavan and the Rhythm Rockers » venait donner un concert à Paris au théâtre de la Renaissance. Il y avait des affiches incroyables d’eux : ils avaient le look Teddy Boys et nous on avait jamais vu ça ! Ils se revendiquaient de cette musique. On découvre un style que l’on ne connaissait pas vraiment : c’était plus original ! On se documente là-dessus et on voit qu’ils s’étaient inspirés des disques Sun et de ses artistes … Ca sonnait neuf, c’était incroyable !
Quelle sont les différences entres les Rockers, les Teddy boys et les Rockabillys ?
Les Rockers viennent d’Angleterre : ils roulent en motos, ils écoutent du rock et ils ont des blousons de cuirs noirs. Les Teddy Boys, c’est un peu la même chose mais avec un look différent. En fait quand les rockers faisaient de la moto ils étaient en blousons de cuirs noirs et quand le soir ils sortaient, ils mettaient des « Drapes Jackets ». C’est juste un aspect visuel.
Donc il y avait des bagarres [entre Punks et Teds en Angleterre] et ç’est arrivé jusqu’à la France. Donc les rockers de la porte de Clignancourt et plus généralement de la banlieue parisienne, ont commencé à pourchasser les punks et il va y avoir des histoires un peu folkloriques.
Their first single ‘western’ / ‘ravin’ sound’ came out on Marc Zermati’s punk label Skydog in May 1978 and shows a band that was individually styled as far as their look was concerned.

The first singer who’s on the single was Éric ‘Tintin’ Rice, a rocker, but he was difficult for the other band members to deal with as he wanted to be the star so he was left in the lurch with the singing being shared for the next two years by drummer Tony Marlow and guitarist Jean-Marc Tomi.
Tu étais toujours batterie et chant ?
Oui mais entretemps avec Jean Marc Tomi (bald guitarist) on a pris des cours de chant avec Madame Charlot qui était la professeur de chant notamment de Johnny Hallyday. Elle était très bonne pour le placement de voix.
Le circuit Rockabilly c’était quoi ?
Il n’y en avait pas : nous allons le créer ! A l’époque on partageait la scène avec pleins de groupes comme « Little Bob Story », « Shakin Street » ou « les Dogs ». Marc nous plaçait partout !
Mais l’accueil du public est bon ?
Tout à fait ! On avait beaucoup, mais alors beaucoup d’énergie et Tintin, il faut le dire, était un grand showman et nous derrière on envoyait ! Crazy Cavan venait d’arriver et d’avoir du succès. Surtout il y avait le premier album de Robert Gordon avec Link Wray à la guitare qui a eu un grand retentissement. Ce disque ouvre la voie au rockabilly vers un plus grand public, l’époque se prêtait à cette musique. Donc ça se passe très bien pour nous.
Mais qu’est-ce qui vous a séduit dans cet univers ?
C’est assez inexplicable d’expliquer pourquoi on aime cet univers ! Mais beaucoup de groupes que l’on aimait comme « Doctor Feelgood , « Flamin’ Groovies » étaient influencés par le rock des origines. Disons que c’était un retour aux racines que l’on faisaient vivre 20 ans plus tard.
Les « Rockin Rebels » vont enregistrer et toi tu vas passer de la batterie au chant ?
Au fil des ans, il s’est passé beaucoup de choses effectivement (rires) ! Au bout de neuf mois on ne s’entendait plus avec Tintin qui était un peu dur à vivre. Donc il arrive ce qui devait arriver : on lui dit que l’on ne veut plus continuer avec lui. Nos chemins se séparent. On se retrouve à trois : Jean Marc Tomi à la guitare, Jean Paul Joannes à la basse et moi à la batterie. Un quatrième membre rentre dans le groupe : Ramon Roccez Jr comme pianiste et après comme saxophoniste. Lui aussi venait du bal en Corse (rires). On se retrouve à quatre et on se dit que l’on va tous chanter. Pendant deux ans, on va tourner comme ça, sans chanteur. On va faire deux disques sous cette forme : un premier 33 t chez Skydog en octobre 1979 qui est distribué par CBS. Dans la foulée on tourne une séquence pour Chorus (l’émission d’ Antoine de Caunes Ndlr) avec Vince Taylor qui faisait son comeback. Nous avons fait trois titres. En 1980 on enregistre « Frogabilly », notre deuxième album toujours avec Marc (Zemati Ndlr) mais cette fois chez Underdog, distribué par Carrère, le nouveau label qu’il vient de créer avec Dominic Lamblin.
Et votre look vous faisiez comment ?
On avait des potes qui nous ramenaient des fringues de Londres, notamment les drapes jackets et puis il y avait les puces de Montreuil et de Saint Ouen qui étaient un vrai vivier.

Here they are playing ‘gonna rock tonite’ live in 1979.

Et donc dans ton cheminement batterie – chant ?
On fait un Olympia, en octobre 79, pour un après-midi rockabilly avec notamment les Alligators qui venaient de se monter. Ils font un carton avec leur chanteur Alain Chenneviere (futur Pow Wow Ndlr) . Nous, on a joué juste derrière eux. Même si c’était parfait musicalement et vocalement il manquait un chanteur pour le show. On décide que l’un d’entre nous serait le chanteur à part entière. Comme j’aimais danser, on décide que ce sera moi et on trouve un batteur pour me remplacer, Jean-Jacques Bonnet, qui vient de « Rockn’n Roll Gang », un très bon musicien qui intègre le groupe début 1980.

Sometime between their second LP ‘Frogabilly’ in 1982 and their single ‘dansez, dansez’ in 1981 LP the group changed from a quartet of rockers to a quintet which sported a more traditional 1950s vestimentary clothes accompanied with greater emphasis on group harmonies. The one-time drummer Tony Marlow had become the lead singer and another change was that they now sang their songs in French rather than in English, as before.
A l’époque sur scène vous n’aviez que des compositions ?
En fait sur nos albums on ne faisait pratiquement que des compositions mais sur scène on « panachait » avec des reprises pour que le public puisse s’y retrouver.
En 1981 arrive l’ouragan « Stray Cats » qui remet cette musique au goût du jour et l’arrivée du label Big Beat en France qui va faire apparaître une vraie scène rockabilly et bizarrement vous serez les seuls ou presque à ne pas être sur le label ?
Oui parce que quand Big Beat se crée sous l’impulsion de Jacky Chalard, nous sommes déjà en contrat avec Underdog. Jacky nous demande de le rejoindre mais on ne pouvait pas, je pense que c’était une bonne chose puisqu’il avait beaucoup de groupes comme les « Alligators » ou « Jezebel Rock ». Nous on était sur un label où il y avait du blues avec Patrick Verbeke ou de la pop avec les Avions.
Et là c’est votre troisième album « 1,2,3 Jump » ?
Un album où je suis entièrement au chant mais aussi un album ou Ramon, notre pianiste se met au saxophone et cela donne un disque plus swing, plus rythm’n blues… En tout cas un côté plus dansant… Un peu l’esprit Bill Haley ou Louis Prima. A partir de cet album on commence à chanter en français et là une copie de l’album arrive chez Aldo Martinez !

Their 3rd LP ‘1, 2, 3 … Jump !’ (1982) bolstered this change with the group employing a saxophone.

L’ex Bassiste des Chaussettes noires ?
Oui, c’est lui ! C’est l’époque où les Forbans cartonnent avec « Chante, danse et mets tes baskets »…
Vous n’aviez rien à voir avec eux ?
Non, rien, à part que c’étaient des potes !
Vous pensiez quoi de tout ces groupes comme les Chaussettes Noires, les Chats Sauvages ?
Pas grand-chose, on a repris « Dactylo Rock » mais à notre façon… Globalement je suis passé à côté. J’étais trop jeune pour les avoir connu et après j’étais trop dans le rock pour écouter ça. Les Français je ne les ai pas vraiment écouté, je connaissais de nom mais sans plus.
Mais en France au début des années 80, il y a eu beaucoup de rééditions ?
Oui mais j’avais écouté d’une oreille distraite et je n’avais pas accroché … Je trouvais ça moins bon que les anglais ou les américains. Je n’avais rien contre mais je n’ai pas eu le déclic comme certains.
Donc Aldo Martinez ?
Les Forbans cartonnaient avec une reprise que les Chaussettes Noirs avaient déjà fait sous le nom de « Shout Shout ». Il s’est dit qu’il avait peut-être quelque chose à faire. Il a écouté notre disque, il est venu nous voir en concert et ça lui a plu. Il s’est proposé de devenir notre directeur artistique et de faire notre prochaine réalisation toujours chez Underdog. Il rencontre Dominic Lamblin qui lui dit ok. Il pensait aussi que c’était le bon moment pour chanter en français. On commence alors à travailler avec Aldo qui nous a beaucoup aidé, surtout moi. Il m’a permis de découvrir ma vraie personnalité de chanteur, il m’a aussi poussé à chanter avec ma vraie voix et être moi-même. Ça a l’air con comme ça mais vraiment ça m’a aidé !
Il était avec vous en studio ?
Oui, c’était vraiment un grand professionnel ! On s’est retrouvé au studio Marcadet qui était un très bon studio pour enregistrer « Branche le poste » qui a été un tube radiophonique comme on dit ! On a adapté « She’s the most » du groupe de Doo Wop les Fives Keys. Il était persuadé que ce serait un tube en français ! On a mixé à Continental avec Dominique Blanc-Francard. On a eu le top de ce qu’il y avait en France. C’était un bon disque mais s’il n’y a personne pour faire avancer le projet, ça ne sert à rien et là Aldo connaissait tout le monde comme Drucker. On s’est retrouvé sur tout les plateaux de télé et en playlist sur RTL et Europe 1.
C’était une époque où il y avait les bons élèves avec « les Costards » ou les « Forbans » et il y avait les mauvais garçons qui étaient les « Rockin Rebels », vous aviez plus une forme de légitimité que eux non ?
Ca me fait très plaisir d’entendre ça mais on ne s’en rendait pas vraiment compte. On était dans l’action mais franchement c’était les gens à l’extérieur qui nous disaient ça !
Au festival du « Rock d’ici » à l’Olympia en 1982 la soirée rockabilly avait très bien marché et on avait dit que vous jouiez la seule vraie musique intemporelle ?
A l’époque on jouait une musique qui avait déjà plus de trente ans et son classicisme jouait pour nous ! C’est une musique que tu peux jouer encore dans 20 ou 30 ans alors que une musique à la mode ne peut pas durer, c’est le principe de la mode !
Tony le chanteur, un gars super sympa et passionné. Il firent la première partie des Stray Cats en mai 1981 à l’Olympia. Ils se firent un peu siffler à la fin de leur gig… Le public voulait les Cats.
A battle-of-the-bands in 1983 showcases Les Rockin’ Rebels from France against Les Wild Ones from Belgium. This clip gives a good sample of different rockin’ clothes styles on the French rockin’ scene in 1983. Don’t blink, you might miss the ted !

Et finalement vous vous séparez en 1985 après « branche le poste » ?
Oui parce que après le disque on s’est retrouvé avec beaucoup plus de facilités : les cachets ont augmenté de 10 fois plus, on est passé à la radio, on a commencé à être reconnu mais ça a duré six mois… Et au bout de six mois c’est retombé, on a fait un deuxième 45 t, « Senorita », dans un style beaucoup plus Latino. Mais il faut dire que « Branche le poste » avait tellement bien démarré au niveau des radios et des télés que la maison de disques, Epic, qui le sortait et le distribuait en grandes surfaces ne suivait pas. Il y a eu un décalage total entre la mise en place et la promotion. Concrètement on ne trouvait pas le disque en magasin et quand il est arrivé, le soufflet était déjà passé ! On a quand même vendu 80 000, ce qui aujourd’hui serait énorme mais à l’époque c’était peu, et Aldo a passé la main.
Tu n’as pas un peu de frustration par rapport à ça ?
C’est comme ça ! On l’a eu à l’époque et c’est ce sentiment de frustration qui a amené la fin du groupe. Certains ont privilégié leurs vies de famille, leur boulot … Et donc on préfère dire que on ne s’est pas séparé mais « mis en sommeil ».
Vous, vous êtes retrouvés en 2001 ?
Oui, mais c’est vraiment à la séparation du groupe que je vais commencer à être Tony Marlow !
The band disbanded in 1985 but Tony Marlow remains a musician on the French rockin’ scene.
Sources: www.buzzonweb.com/2019/04/tony-marlow-une-histoire-de-rockin-rebels
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